AFROSCOPIE NEWS – Sécurité & Intégration régionale | Reportage
Le Mali a franchi une nouvelle étape dans la recomposition sécuritaire du Sahel. Samedi, à Bamako, le Président de la transition, le général Assimi Goïta, a présidé la cérémonie officielle de création de la Force unifiée de la Confédération des États du Sahel (AES), marquant un moment fort dans l’histoire récente de la région.
Cette nouvelle force commune, portée par les États membres de la Confédération, ambitionne de renforcer la lutte contre l’insécurité, le terrorisme et les menaces transfrontalières qui fragilisent durablement le Sahel.
Une réponse sahélienne aux défis sahéliens
Dans son allocution, le général Assimi Goïta a salué une étape majeure de l’intégration sécuritaire, mettant en avant les résultats encourageants obtenus ces derniers mois grâce aux opérations conjointes menées par les forces armées des trois États.
Selon les autorités, cette dynamique commune a permis :
- une meilleure coordination des opérations militaires,
- un partage renforcé du renseignement,
- et une montée en puissance progressive des capacités locales.
Un message clair est ainsi envoyé : la sécurité du Sahel doit désormais être pensée, organisée et assumée par les Sahéliens eux-mêmes.

Une nouvelle architecture sécuritaire régionale
La création de cette Force unifiée s’inscrit dans une volonté affirmée de souveraineté stratégique. Elle marque une rupture avec les anciens modèles de coopération sécuritaire dominés par des acteurs extérieurs, au profit d’une approche régionale fondée sur la solidarité, la confiance mutuelle et la connaissance du terrain.
Pour les dirigeants sahéliens, cette force n’est pas seulement militaire. Elle incarne une vision politique : celle d’un Sahel capable de défendre son territoire, ses populations et son avenir.
Des attentes fortes sur le terrain
Sur le terrain, les populations sahéliennes accueillent cette initiative avec espoir, mais aussi avec prudence. Si les avancées sécuritaires sont saluées, les défis restent immenses : étendue du territoire, mobilité des groupes armés, protection des civils et articulation entre action militaire et développement.
La réussite de cette Force unifiée dépendra autant de sa capacité opérationnelle que de son inscription dans une stratégie globale, incluant gouvernance, justice, développement et réconciliation.
Un signal politique pour l’Afrique
Au-delà du Sahel, cette initiative est observée avec attention par le reste du continent. Elle pose une question centrale : l’Afrique peut-elle construire ses propres mécanismes de sécurité collective, adaptés à ses réalités ?
Avec la création de cette Force unifiée, la Confédération des États du Sahel affirme sa volonté de reprendre la main sur son destin sécuritaire.
✍🏿 AFROSCOPIE NEWS
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