AFROSCOPIE NEWS – Géopolitique & Migrations | Reportage
Le président américain Donald Trump a de nouveau durci la politique migratoire des États-Unis. Dans une annonce rendue publique le 17 décembre 2025, la Maison Blanche a officialisé l’élargissement de la liste des pays soumis à une interdiction totale ou partielle de visa, une décision qui touche directement plusieurs pays africains.
Une liste qui s’allonge, une Afrique concernée
Parmi les pays désormais frappés par une interdiction totale d’entrée sur le territoire américain figurent le Burkina Faso, le Mali, le Niger, le Soudan du Sud, aux côtés de la Syrie, ainsi que les détenteurs de passeports délivrés par l’Autorité palestinienne.
D’autres États africains, dont le Nigeria, la Tanzanie et le Zimbabwe, sont soumis à des restrictions partielles, limitant certains types de visas.
Selon la Maison Blanche, ces mesures visent à « protéger la sécurité des États-Unis ». Les autorités américaines évoquent notamment :
- des taux élevés de dépassement de visa,
- le manque de fiabilité des registres d’état civil,
- la corruption,
- les activités terroristes,
- et une coopération jugée insuffisante dans le rapatriement des ressortissants expulsés.
Sécurité ou stigmatisation ?
Cette décision intervient dans un climat sécuritaire tendu, notamment après l’arrestation d’un ressortissant afghan soupçonné d’avoir ouvert le feu sur des membres de la Garde nationale américaine lors du week-end de Thanksgiving. Un incident largement mis en avant par l’administration Trump pour justifier ce durcissement.
Mais en Afrique, la mesure est perçue par beaucoup comme une stigmatisation collective. Des pays entiers se retrouvent sanctionnés, indépendamment des profils individuels, renforçant le sentiment d’injustice et de marginalisation sur la scène internationale.
Conséquences humaines, économiques et diplomatiques
Pour les Africains concernés, l’impact est immédiat :
- étudiants privés de bourses ou de poursuites d’études,
- familles séparées,
- entrepreneurs bloqués dans leurs projets,
- artistes, sportifs et chercheurs empêchés de voyager.
Au-delà des individus, ce durcissement affecte aussi les relations diplomatiques, les échanges universitaires et les partenariats économiques entre l’Afrique et les États-Unis. Il renforce également l’idée d’un repli américain, au moment où le continent africain cherche à diversifier ses alliances stratégiques.
Une politique récurrente et controversée
Il s’agit de la troisième fois que Donald Trump impose ou étend une interdiction de voyage depuis son retour à la Maison Blanche. Une politique qui divise profondément, y compris au sein de la société américaine, entre impératif sécuritaire et respect des principes de mobilité, d’équité et de coopération internationale.
Et maintenant ?
Pour de nombreux observateurs africains, cette décision pose une question centrale :
👉🏿 jusqu’où l’Afrique doit-elle rester dépendante de politiques migratoires fluctuantes, souvent unilatérales ?
Alors que les mobilités mondiales se redessinent, cette nouvelle restriction pourrait accélérer la recherche d’alternatives : Europe, Asie, Golfe, mais aussi renforcement des échanges intra-africains.
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